Optimiser sa parcelle ou investir son lieu de vie

Organiser sa parcelle

Comment tirer le meilleur parti du terrain pour implanter ou agrandir sa maison, pour aménager un jardin ? Il faut d’abord prendre connaissance du site, de ses qualités et de ses contraintes. Il faut utiliser au mieux ce dont on dispose : qu’il s’agisse d’un terrain ou d’une propriété déjà construite.

Comment tirer parti de son terrain ?

Tout projet de construction ou d’agrandissement d’une maison nécessite une phase de réflexion préalable concernant l’utilisation et l’organisation future du terrain, indispensable pour la création d’un lieu de vie en extérieur. L’aménagement d’un terrain participe à l’évolution du village et à sa valorisation.

Regarder le paysage

L’environnement de la maison ne s’arrête pas aux limites de la parcelle où l’on va construire.

Regarder son terrain

Observer et noter :
  • l’orientation du terrain par rapport à la course du soleil,
  • la direction des vents dominants,-
  • les accès depuis la rue,
  • les vues à cacher ou à conserver,
  • la végétation existante,
  • la nature du sol (est-il inondable ?),
  • la pente du terrain,
  • les constructions avoisinantes,
  • les maisons de caractère et monuments historiques.

Évaluer les souhaits et les contraintes – Phase de programmation

Pour réussir sa maison, il ne suffit pas d’imaginer les activités se déroulant uniquement à l’intérieur, mais aussi leur prolongement extérieur et les activités de plein-air. On peut s’aider d’une liste, faisant figurer un ordre de priorité, afin d’élaborer un programme réaliste d’aménagements :
  • déjeuner sur une terrasse à l’ombre en été,
  • voir le paysage de la vallée depuis le salon et la terrasse,
  • cueillir des fruits à l’automne,
  • cultiver des plantes aromatiques pour la cuisine,
  • jouer au ballon dans le jardin,
  • disposer d’un endroit pour étendre le linge en dehors de la vue,
  • stocker le matériel de jardinage, les chaises longues, le parasol,
  • pouvoir laver la voiture et la réparer.

Implanter une construction neuve

Bioclimatisme

Construire bioclimatique, ce n’est pas seulement orienter une façade au sud, c’est multiplier les apports de chaleur et de lumière naturels, par exemple en plaçant ses pièces de jour sur un arc ouest – sud-est.

Les accès et la pente

Afin de limiter l’impact paysager et les surcoûts, le recours excessif au terrassement et aux surfaces bitumées peut être évité. Sur un terrain particulièrement en pente, les accès et le plan intérieur de la construction doivent être adaptés.

Voir et être vu

Chaque construction a un impact dans son quartier. Sa discrétion s’apprécie de près comme de loin, et dépend souvent d’une recherche de volumétrie, couleur et matériau pour se fondre dans l’existant.

Dégager des espaces

Afin de bénéficier de véritables espaces extérieurs, le positionnement de la maison est essentiel. Idéalement, le projet compose intelligemment avec les éléments existants (topographie, végétation, …).

Règles de recul et vues

Le document d’urbanisme en vigueur indique les règles de distance qui doivent être marquées vis-à-vis des limites de la parcelle et vis-à-vis d’autres constructions. En l’absence de règles particulières, c’est le règlement national d’urbanisme qui s’applique. Les règles fréquentes évoquent une implantation en limite de propriété, ou à une distance minimale de 3 à 4 mètres de celle-ci. Afin de préserver la lumière de son voisin, on applique également souvent un recul minimal égal à la moitié de la hauteur de la construction voisine.

Des éléments de langage

La surface de plancher est obtenue en additionnant globalement les surfaces de chaque étage, murs et isolation compris. On en déduit les surfaces de combles ou inférieures à une hauteur de 1,80m .Le COS (cœfficient d’occupation du sol) est une notion obsolète. On parlera de CES (cœfficient d’emprise au sol), correspondant à la surface au sol occupée par le projet. Le certificat d’urbanisme (CU) permet de connaître les droits à construire propres à une parcelle, ou de questionner l’instruction sur la viabilité de son projet. Dans ce dernier cas, un CU positif fige les règles d’urbanisme durant une période de 18 mois, au bénéfice de son titulaire.

Infos pratiques
Date : février 2019
Conception et réalisation : CAUE 25
Format : 16×24cm, 10 pages couleurs
Disponible gratuitement au CAUE 25

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